MEDCO-OCCITANIE
BILLET D'HUMEUR

retour



   → Débat sur le Décret du 05/07/1919
réformant le métier de médecin coordonnateur en Ehpad:


Ce décret,  lire le texte ne révolutionne pas vraiment notre métier.
Au lieu de rédiger le rapport d'activité médicale, le médecin coordonnateur le "coordonne" avec le concours de l'équipe.
Il précise cependant et élargit la possibilité de prescrire (vaccins).
En fait c'est une modification relativement modeste et qui laisse inconnu ce qui nous attend !
- Prendre en charge des résidents sans médecins traitants ?
- Mais tous les Médecins coordonnateurs ne le souhaient pas. Ceux qui sont à temps très partiels en particulier !
-Certains Ehpad sont de façon très durable sans Medco...
Cela pose donc plusieurs problèmes: le statut des futurs Medco en particulier.
Dr FR du Chazaud AMC 82.   mercredi 10 juillet 2019.

 → répondre.  ← clic

Vos réactions ci-dessous (les plus récentes en haut):



Voici l'info transmise par JM Pratico et que je reprends.
Afin de faire face au déficit de médecin dans certaines zones, l'ARS recrute des médecins salariés:
1 - des postes de médecins généralistes ville/hôpital.
2 - et des postes de médecins généralistes salariés en ambulatoire.  →  clic
Voilà une une démarche intéressante à priori mais qui reste à confronter à la réalité du terrain. En général, le temps de présence d'un salarié est limité. Que se passe-t-il au-delà du temps de travail ? Cest directement les urgences ?
Dr FR du Chazaud AMC 82.   samedi 17 juillet 2019.


Bonsoir, je vous transmets pour agrémenter le décor, cette note de synthèse de l'ARS 81,   ← lire que certains d'entre vous ont du recevoir de leur ehpad.
Bon été à tous
Docteur Jean-Michel PRATICO - Trésorier de MedCo34  mardi 16 juillet 2019.


bonjour, pour compléter notre débat sur la question "Quel médecin coordonnateur veut-on demain dans nos ehpads?" :
Je reconnais que cette formulation propose en elle-même que notre organisation réfléchisse toujour plus à ce que doit être le médecin coordonnateur de demain dans les ehpads en essayant d'être une force de proposition plutôt que de subir ces parutions de décret et décider ensuite de consulter nos conseillers juridiques sur les conséquences (exemple la question de la prescription qui pourtant existe déjà); si ces décrets pouvaient un peu plus venir de nos représentations (bien que je sois sûr qu'au niveau national nos collègues proposent largement). Mais savons nous vraiment ce que nous voulons, ce que nous croyons être le mieux ?
Ce jour je veux promouvoir l'idée que le médco n'a pas fait 10 ans d'études pour faire ce que d'autres personnes font très bien tels qu'une IDEC, une responsable qualité, une assistante de direction, une psychologue... et ainsi reprendre l'idée rappelée par FR dans la présentation du billet sur le dernier décret, que le médco devrait "coordonner" plutôt que "rédiger" (au sujet du RAM) et être ainsi un référent médical pour la partie médico-administrative et exercer aussi ses compétences pour gérer, en déléguant là aussi, l'évaluation des résidents. Ainsi on retrouve l'idée que le médecin qui a bien évalué le résident peut évidemment très bien le soigner et prescrire!

Je crois bien qu'il existera ces trois types de fonctionnement:
- le médco salarié non traitant "en plus" des médecins libéraux mais il faut alléger la tâche administrative et éviter les doubles tâches avec les libéraux et aller à l'essentiel;
- un autre système où les libéraux travaillant bien y compris pour la continuité des soins, et ce sera un médecin parmi eux qui acceptera d'être ce médecin vraiment coordonnateur mais que seulement pour coordonner et être ce référent médical pour la structure,
- ou bien enfin un médecin salarié de la structure qui sera médecin traitant, fera les soins et bien sûr aussi la coordination avec possibilité de mutualiser le temps médical avec d'autres ehpads sur un territoire. Nous devons vraiment savoir un peu plus précisément quelle doit être aujourd'hui la mission d'un médecin coordonnateur dans l'intérêt des résidents d'un ehapd et retoiletter l'ensemble de ces 14 missions en quelques 4 à 5 missions claires! rappelons nous que 30% des ehapds n'auraient pas de médecin coordonnateur et donc pas de "conseiller médical" pour la structure!
Une dernière proposition qui m'est faite à Rodez est d'intervenir sur un ehpad sous forme de prestations quelques heures par mois que la directrice me propose de facturer mensuellement, pour être ce médecin "référent" car elle me dit qu'elle gére le reste.. avez-vous eu ce type de proposition? ça existe pour faire un pathos mais en dehors du pathos? n'est-ce pas mieux un médecin comme ça que pas de médecin du tout?? Bonne continuation dans ce débat!
Docteur JP MARTY FAUCHER (Médecin gériatre mardi 9 juillet 2019.

Comme l'a fait remarquer un confrère, on nous demande plus sansque cette fois le moindre temps supplémentaire pour réaliser cestâches nouvelles ne soit évoqué dans le décret.
Aujourd'hui bien que les temps de base soient notés dans un décretjuste comme coordonnateur, des EHPAD font paraitre des annoncesproposant moins que le temps légal pour de la coordination pure.Le problème est le passage du verbe pouvoir au verbe devoir, il enest de même pour promouvoir (pour la télémédecine) et de faire àla place de, ce qui s'apparente a minima à un remplacement cliniqueet de même pour la prescription.
Quand on sait que la CPAM bloque pour les kinés le remboursement desactes quand les prescriptions sont faites par le médecin coordonnateur, dans le cas qui m'est arrivé, en sortied'hospitalisation post chute ayant entrainé fracture, le MT étanten vacances, j'ai fait l'ordonnance de revalidation post chute, quiest pourtant une urgence gériatrique, et la sécu ne l'a pashonorée, heureusement le MT à son retour a refait la même ordo etle kiné a pu être remboursé.
Après renseignement auprès de la CPAM, il semblerait que ce soit unedirective centrale pour bloquer les prescriptions des médecinscoordonnateurs qui par ailleurs ne sont pas libéraux. On apprécieraau passage la cohérence entre le décret ministériel et l'attitudede la CPAM qui elle, cherche à bloquer les prescriptions des MEDCO.Pour conclure avant 2000, il y avait le médecin de cure médicale quiprenait cliniquement en charge les patients aux prises en charge lesplus complexes et avait déjà un rôle vis à vis de la direction etdes tutelles.
Ce décret a besoin que des précisions soient apportées sur lestemps médicaux cliniques salariés que seront amenés à faire lesMEDCO en fonction du lieu et de la présence ou non suffisante depraticiens libéraux dans l'EHPAD pour assurer le suivi clinique desrésidents sans que tout ne retombe sur le MEDCO avec son 0.5 ETP de60 à 99 lits sans temps clinique clairement identifié etrémunéré, ça va tellement de soi que ça ira encore mieux encomplétant le décret en ce sens.Merci de vos retours.
Dr. PIERRE SAN MIGUEL   mardi 16 juillet 2019.

Ce débat est des plus intéressant.
La thèse de JP Marty Faucher me parait proche de la réalité à venir.
La difficulté est qu'il existe des disparités considérables entre les différents établissements. aussi bien en ce qui concerne le statut juridique, la taille. et bien sûr la situation géographique...Autant de situations qui vont nécessiter des solutions diverses, adaptée à chaque cas.
Tout dépendra aussi de ce qu'il sera possible de trouver comme nouveaux MédCo, et avec quelle formation... Tant que les retraités pourront s'y coller ...
Dr. FR du Chazaud AMC 82.   mercredi 10 juillet 2019.

Mon avis est que nous sommes au milieu du gué mais que nous avançons: les ehpads seront de plus en plus invités à choisir entre une équipe de médecins libéraux bien organisés (cela existe!) et qui savent se remplacer, ce qui veut dire aussi qu'ils sauront tenir des dossiers médicaux correctement et faire des évaluations correspondantes et même des protocoles dont ils auront besoin et alors la place du medco sera discutable, ou bien il s'avèrera que le medco doit prescrire souvent et la structure pensera peut-être alors à faire le choix d'un médco et médecin traitant en même temps, avec mutualisant avec d'autres ehpads du territoire et alors la place des libéraux sera réglée. Je vois là le cheminement vers une organisation plus claire et l'arrêt d'un chevauchement de temps médicaux à une époque où ce temps médical a un coût et peut manquer à certains endroits.
Je sais que c'est une position qui anticipe peut-être trop mais c'est l'avenir à mon avis avec de la clarté et dans l'intérêt des résidents d'ehpad.
Au débat de continuer!
Dr. Jean-Pierre MARTY FAUCHER Co-président de l'AMCG12  mercredi 10 juillet 2019.

La problématique de ce décret du 5 juillet est que cela va nous imposer de pallier au manque de disponibilités de nos confrères libéraux sans augmentation de notre temps de présence sur site.
Qui est responsable de quoi dans ce montage ?
Le médecin traitant qui ne peut se déplacer ou n’a pas de remplaçant , le médecin coordonnateur qui n’est pas au quotidien auprès des résidents ??
Devra t’on caler nos présences selon les congés des confrères libéraux !!!
Je suis très inquiète pour ma part....
La Famcoo avait émis des réserves à ce sujet. Elles semblent ne pas avoir été entendues.
Dr Sylvie ANDRE ALLHEILIG. Umeco30  mercredi 10 juillet 2019.
Le nouveau décret est arrivé.
L’alinéa 15 est remplacé par les dispositions suivantes: ... "Réalise des prescriptions médicales pour les résidents de l’établissement au sein duquel il exerce ses fonctions de coordonnateur en cas de situation d’urgence ou de risques vitaux ainsi que lors de la survenue de risques exceptionnels ou collectifs nécessitant une organisation adaptée des soins, incluant la prescription de vaccins et d’antiviraux dans le cadre du suivi des épidémies de grippe saisonnière en établissement.
Il peut intervenir pour tout acte, incluant l’acte de prescription médicamenteuse, lorsque le médecin traitant ou désigné par le patient ou son remplaçant n’est pas en mesure d’assurer une consultation par intervention dans l’établissement, conseil téléphonique ou téléprescription. Les médecins traitants des résidents concernés sont dans tous les cas informés des prescriptions réalisées."
- Cela change completement notre statut, nous devenons des médecins de soins remplaçants des médecins traitant absents sans temps de présence supplémentaire pour cette tâche et avec une responsabilité juridique importante.
- J'ai déjà 6 médecins traitants qui sont en vacances sans remplaçant et sans renouveller les prescriptions.- Voilà un sujet à débatre dans notre Fédération.
- Bien confraternellement.
Docteur Adrian Klapouszczak  mardi 9 juillet 2019.
Il est sorti! on va pouvoir faire plein de choses...Docteur Jean-Michel PRATICO  mardi 9 juillet 2019.
Haut de la page