Medco-Occitanie
FEDERATION REGIONALE DES ASSOCIATIONS DEPARTEMENTALES DE MEDECINS COORDONNATEURS D'OCCITANIE

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QUESTIONNAIRE SUR LA TELEMEDECINE EN EHPAD:


La télémédecine: Sondage des Médecins Coordonnateurs d'Occitanie (premier trimestre 2018).

L'AMC 82 a entrepris un sondage auprès de nos confrères d’Occitanie sur leur situation et leurs projets concernant la Télémédecine dans leur Ehpad.
L'objectif était de faire le point sur l’avancée des équipements en télémédecine, du niveau de satisfaction quant à leur utilisation et sur les obstacles rencontrés par les établissements intéressés pour s’équiper.
L’objectif final était de réaliser un guide afin de faciliter le parcours des Ehpad postulants à la télémédecine.
Une rencontre avec l’ARS 82, nous a permis de comprendre les attentes et les aides possibles de nos tutelles.
Nous avons reçu 30 réponses au questionnaire : 18 concernent des établissements non équipés. (Seulement 3 de ces derniers envisagent de s’équiper dans un avenir plus ou moins proche) et 12 concernent des établissements déjà équipés en télémédecine.
Merci à ceux qui ont pris le temps de répondre !


Que retirer de l'analyse des questionnaires?
Des avantages pour nos résidents:
Bien évidemment tous les médecins coordonnateurs se retrouvent pour exprimer les bénéfices réels que pourraient avoir nos résidents si nous utilisions la télémédecine:


-Pas de déplacement pour les résidents et surtout pour ceux qui présentent des troubles cognitifs et/ou des troubles du comportement, et qui, de ce fait ne peuvent attendre en salle d’attente ou seraient désorientés avec une perte de repères si on les déplacait.
(Cet avantage est retrouvé dans 12 questionnaires sur 30).
-Des rendez vous plus rapides même s’il existe un délai d’attente en fonction des interlocuteurs (avantage retrouvé dans 3 questionnaires sur 30)
-Des réponses plus pertinentes aux questions de l'équipe soignante (avantage retrouvé dans 2 questionnaires sur 30)
-Un appui technique pour le médecin coordonnateur mais aussi un soutien pour l’équipe.
-La télé-expertise permet au médecin coordonnateur d’obtenir un avis pertinent sur un dossier, et ainsi, de ne pas décider seul « face » au médecin traitant (6 dossiers sur 30).
-L’équipe bénéficie aussi de cette aide et en particulier les infirmières face aux plaies complexes (25 dossiers sur 30) ; En effet les plaies et troubles trophiques sont le point qui revient le plus fréquemment sur les demandes des EHPAD pour se mettre en relation avec un intervenant spécialiste.
-Le second point pour lequel le médecin coordonnateur exprime le besoin de soutien, pour lui-même et aussi pour l'équipe soignante, ce sont les troubles du comportement et les troubles cognitifs (18 dossiers sur 30).

Les médecins coordonnateurs n'ont pas d'attente au niveau des urgences:
L’appui technique apporté, vu les pratiques sur rendez-vous, est impossible en cas d’urgence. (6 dossier sur 30).
La télémédecine n’est donc pas là pour répondre à une situation de crise. Situation qui est souvent génératrice de difficultés pour l’équipe soignante et le médecin coordonnateur. Dans ces cas en effet il est souvent complexe de joindre le médecin traitant et/ou de ventiler nos résidents vers les services d’urgences peu adaptés à l’âge, au comportement ou à l’état cognitif de nos patients.
Une concertation sera nécessaire pour promouvoir et organiser des échanges en télémédecine lors des situations d'urgencce.

Un surcroit de travail pour le médecin coordonnateur:
Avant la séance de télémédecine, il faut préparer le dossier du patient, activité bien chronophage ...Le manque d’implication de nos confrères libéraux, qui ne s’opposent pourtant pas à cette pratique, fait qu’il existe un vrai surcroit de travail pour le médecin coordonnateur. C’est le motif le plus fréquent de l’échec de l’utilisation de la télémédecine.

Les différents motifs de mécontentement et les difficultés rencontrées:
• La méconnaissance des pré-requis afin de pouvoir s’équiper
• La méconnaissance des prix des matériels
• La méconnaissance des aides et soutiens de nos instances de tutelle
• La méconnaissance des intervenants possibles
• La non implication des médecins traitants
• Le manque de médecin coordonnateur et leur manque de temps de présence
• La non stabilité de nos équipes.
• Le manque de correspondants disponibles.


Merci à ceux qui ont répondu.
Vos réponses nous ont aidés dans la réalisation du guide publié ici.


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